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Tout ce qu’il faut connaître sur le management situationnel

Le 11 août 2022 - 7 minutes de lecture
Management situationnel

Selon la théorie de Ken Blanchard et Paul Hersey sur le management situationnel, un bon leader est un dirigeant capable d’adapter son style en fonction de chaque situation. En principe, il n’y a pas de style de management universel. Chaque entreprise peut adopter son propre style.

Qu’est-ce que le management situationnel ?

Le management situationnel est un style de management qui s’intéresse au contexte et à l’individu (contrairement au management collégial qui se focalise sur la dynamique du groupe). Dans une équipe, on peut trouver plusieurs profils d’individus.

Au sein d’une entreprise, il est essentiel d’avoir un style de management qui peut s’adapter à la personnalité de chaque membre et à toutes les situations.

Selon les deux experts Paul Hersey et Ken Blanchard, le savoir-faire et le savoir-être du collaborateur sont des constituants majeurs du management situationnel. Selon eux, il faut que le management s’adapte à tous les membres d’un groupe pour qu’il soit efficace.

Le management situationnel doit prendre en compte le degré de motivation professionnelle de chaque membre dans un groupe. Selon le concept, un bon manager doit être capable de faire des analyses afin de s’adapter à l’expérience, aux connaissances et à la volonté de tous.

Quels sont les avantages du management situationnel ?

Le management situationnel offre de nombreux avantages. En premier lieu, il offre la possibilité à un manager d’être en harmonie avec tous ses collaborateurs.

Le management situationnel exige que le manager tire parti des spécificités de chaque individu membre de son équipe. Pour cela, il doit s’intéresser à ces deniers.

Le management situationnel permet également de rendre chaque collaborateur autonome. Pour cela, il faut tenir compte de ses caractéristiques personnelles. Ce style de management est donc une solution permettant aux collaborateurs d’être à l’aise pendant qu’ils exécutent leur mission.

La mise en place d’un management situationnel peut être aisée et plus flexible si le manager s’y investit réellement. Toutefois, il faut que le manager reste réaliste.

Quelles sont les différentes formes de management situationnel ?

Plusieurs situations peuvent se présenter dans une entreprise. Pour cela, il faut que le manager ait une capacité d’adaptation, et trouve une solution afin de résoudre le problème. Parmi les nombreux styles ou modes managériaux qui existent, il doit trouver un style managérial à mettre en œuvre pour chaque problème qu’il doit régler. On peut parler de la théorie de la « dynamique du groupe » du psychologue Kurt Lewin qui parle du social du groupe et de l’amélioration de l’efficacité individuelle.

Le management directif

Le management directif est également connu sous le nom de management autoritaire. C’est la déclinaison de la vision taylorienne en ce qui concerne l’organisation. Ce type de management se base sur une organisation hiérarchisée : il est donc vertical.

Dans le management directif, il doit y avoir un manager (manager directif) qui dirige, oriente et donne des instructions. En contrepartie, il doit y avoir des collaborateurs qui exécutent les instructions données.

Le manager directif doit effectuer une surveillance et un contrôle. Le management directif est donc orienté sur les résultats. Une sanction ou une récompense peut être donnée aux collaborateurs en fonction de leurs performances.

Le management directif est particulièrement efficace lorsqu’il est nécessaire de prendre des décisions rapides. Toutefois, il impacte négativement sur l’autonomie des collaborateurs.

Il faut savoir que ce type de management peut être source de conflits entre le manager et les collaborateurs. Ces derniers peuvent aussi être rapidement démotivés, car les missions à réaliser n’ont pas forcément de sens. C’est pour cela qu’il ne faut pas utiliser le management directif que lorsqu’il est nécessaire de prendre rapidement des décisions.

Pour devenir un manager directif, il faut avoir de l’assurance, de l’estime de soi, de l’autorité naturelle, ainsi qu’un leadership accru.

Le management persuasif

Le management persuasif est également connu sous le nom de management paternaliste. Il est centralisé sur le relationnel et l’organisation. Contrairement au management directif, le management persuasif consiste à encourager les collaborateurs à effectuer un travail.

Dans ce type de management, le manager doit prêter attention aux sources de motivation et aux freins des collaborateurs. C’est le résultat et le relationnel qui comptent pour le management persuasif.

Ce type de management est efficace, car il permet aux collaborateurs de se sentir écoutés et soutenus. En effet, ils sont assistés, accompagnés, et le travail est bien expliqué par le manager. Ce dernier doit favoriser la fidélisation des équipes.

Le management persuasif reste quand même autoritaire, car c’est toujours le manager qui peut prendre des décisions. Il doit toujours se charger d’encadrer les collaborateurs.

Ce type de management est utilisé quand les membres ont de l’expérience sur un sujet à aborder. Cela leur permet de proposer leurs idées qui pourront être plus profitables et plus efficaces pour l’organisation.

Pour devenir un manager persuasif, il faut avoir de l’intelligence émotionnelle, du charisme, de la capacité à fédérer, de la capacité à guider, de la capacité à convaincre, et surtout une écoute active.

Le management participatif

Le management participatif permet de faire participer les collaborateurs dans la résolution de problèmes et dans la prise de décision. Il participe donc au bien-être des équipes au travail : ce qui fait de lui un style qui connaît une notoriété assez forte.

Pour ce type de management, chacun peut donner son avis sur les solutions à apporter et les diverses problématiques pour atteindre un consensus.

Contrairement aux autres types de management, le management participatif n’est pas basé en totalité sur le résultat, mais plutôt sur le relationnel. Le manager doit se positionner en tant qu’animateur.

Le management participatif peut être efficace, car il valorise plus les salariés. Ces derniers sont plus libres de s’exprimer, et leurs opinions sont plus écoutées et plus considérées. Ce type de management s’appuie sur l’intelligence collective des collaborateurs, ainsi que sur l’impact positif de la créativité des équipes.

Le management participatif permet alors d’avoir une bonne ambiance au travail. Il favorise l’implication des équipes, tout en donnant du sens aux missions qui leur sont confiées.

Ce type de management peut engager beaucoup de temps. Il peut être assez long de recueillir les avis de chaque membre. En ce qui concerne les prises de décision, trouver un consensus peut être un processus assez long.

Le management participatif s’utilise donc lorsque le manager veut apporter des changements durables et profonds à une organisation, surtout si elle est fondée sur l’innovation.

Pour devenir un manager participatif, il faut avoir une confiance en soi, le sens du collectif et du relationnel, l’intuition, et la vision.

Le management délégatif

Le management délégatif est également connu sous le nom de management consultatif. Il est axé sur le relationnel. Dans ce type de management, le manager donne de la valeur à l’ensemble des collaborateurs. Il peut déléguer les tâches à réaliser. Il peut donc y avoir une véritable relation de confiance. Dans ce genre de situation, le manager agit comme un support qui effectue le suivi et le contrôle, tout en laissant ses équipes faire des actions.

Ce type de management peut être très avantageux, car il permet d’impliquer les collaborateurs dans la vie de l’entreprise. Ils pourront sentir le sentiment d’appartenance à l’entreprise. Les salariés sont alors valorisés dans leurs missions, ce qui leur donne une vraie liberté d’action.

Cependant, il faut faire attention, car ce type de management peut désorganiser la hiérarchie. Cela peut conduire à des conflits. Il faut donc l’utiliser dans des organisations décentralisées.

Pour devenir un manager délégatif, il faut avoir l’aptitude à déléguer efficacement, être capable de prendre du recul, savoir organiser le travail, savoir accorder sa confiance, et être un leader inspirant.

Charles

Rédacteur sur différents médias, dont SEOTECH