La budgétisation des dotations aux amortissements prévisionnelles
L’estimation des dotations aux amortissements prévisionnelles des immobilisations est nécessaires pour l’élaboration d’un business plan. En d’autres termes, toutes personnes qui souhaitent créer une entreprise sont tenues de faire cette estimation. Pour cela, il est nécessaire de répartir la valeur des immobilisations sur la durée à laquelle on prévoit de l’utiliser. Pour la budgétisation des dotations aux amortissements prévisionnelles, il est important de classer les immobilisations et les distinguer.
Table des matières
Les différents types immobilisations
Pour déterminer les différents types d’immobilisations, il est utile de recenser les principaux investissements. Ces derniers ne sont autres que les dépenses qui ne font pas partie des autres charges (étant donné qu’ils ont une nature différente). En effet, une immobilisation n’est autre qu’un investissement qui va servir sur le long terme à l’entreprise, c’est-à-dire au-delà de 12 mois. L’entreprise en a besoin dans l’exercice de son activité pour produire des avantages économiques pour le futur. Lorsqu’une immobilisation n’est plus utilisée par l’entreprise, elle peut être revendue.
Il existe trois sortes d’immobilisations à faire figurer dans le bilan prévisionnel, ils sont bien distincts dans le plan comptable. Notamment les immobilisations incorporelles, corporelles et financières.
- Incorporelles : on dit que les immobilisations sont incorporelles lorsqu’elles ne sont pas monétaires et qu’elle n’a pas de substance physique. Parmi ce type d’immobilisations, il y a les frais d’établissements, les brevets, les licences, les frais de recherche et développement, les marques, les sites internet, le droit au bail et le fonds de commerce.
- Corporelles : les immobilisations corporelles sont les actifs physiques que l’entreprise va employer sur une durée allant au-delà d’un exercice comptable. Une immobilisation corporelle est employée pour la production de biens et services soit pour la fourniture. Elle peut également être mise en location ou gardée en interne pour la gestion. Parmi ces différents types d’immobilisation, il y a, les terrains, les constructions, les installations générales, l’agencement, l’outillage, le matériel, le mobilier, les véhicules ou encore les équipements informatiques. C’est surtout ce type d’immobilisation qui est concerné par l’amortissement.
- Financières : les immobilisations financières ne sont autres que les actifs monétaires de l’entreprise. Il y a, entre autres, les titres de participation ainsi que les créances rattachées, les prêts accordés par la société, les titres immobilisés, les cautionnements et les dépôts de garantie.
Pour identifier certains investissements, il est utile de décomposer les moyens nécessaires à la conception d’un produit, la réalisation d’une prestation ou encore à la vente d’un bien.
Savoir distinguer les immobilisations
Parmi les immobilisations, il y a celles qui sont amortissables et celles qui ne le sont pas.
- Les immobilisations non amortissables sont composées des titres de participation incluant les parts sociales ou encore les actions ; les œuvres d’art et les terrains.
- Les immobilisations amortissables, quant à elles, ne sont autres que les fonds de commerce, les installations générales, les constructions, les agencements, les matériels et outillages industriels, les matériels de bureau, les matériels de transport, les mobiliers, les licences, les brevets d’invention, les logiciels et les sites internet. Pour ces derniers, des conditions doivent être respectées.
Il existe des matériels qu’on considère comme ayant une faible valeur comptable, c’est-à-dire inférieure à 500 euros hors taxes. Afin de faciliter leur traitement, une mesure de tolérance a été prise. Pour cela, il peut être porté en charges et n’est pas considéré comme immobilisation. Mais dans ce cas, il est important de respecter certaines conditions. Ce type de matériels va servir à alimenter le compte de résultat comptable prévisionnel. Ainsi, il est nécessaire de bien se renseigner sur la comptabilisation de ce genre de biens.
En ce qui concerne, plus particulièrement, les immobilisations non amortissables, ils ne sont portés qu’à l’actif du bilan comptable prévisionnel.
Pour les immobilisations amortissables, leurs durées d’utilisation doivent être identifiées (date d’acquisition, date de cession), car cela peut varier selon le bien ; cela est également utile lors du calcul de l’amortissement.
Comment identifier les dures d’utilisations prévues des immobilisations amortissables ?
Pour les immobilisations amortissables dont la somme investie dépasse les 500 euros, le prix n’est pas déduit en une seule fois dans le compte de résultat prévisionnel. Cette déduction doit être étalée sur la durée d’usage du bien. Dans cette décote, il est important de constater la perte de valeur d’un bien. Ce qui peut venir d’une usure physique et d’une évolution technique. Le temps peut, éventuellement, être en cause. C’est ce qu’on appelle amortissement et son calcul est obligatoire.
Pour cela, le porteur de projet doit tenir compte des durées d’utilisation de chacune des immobilisations. Concernant les petites structures, les durées d’amortissements peuvent correspondre à celles qui sont admises en fiscalité. À savoir, pour le matériel, la durée d’usage peut être de 6 à 10 ans ; pour les outillages, la durée d’usage est de 5 à 10 ans ; pour le matériel de transport, elle est de 4 à 5 ans. La durée d’usage des mobiliers est de 10 ans ; pour les matériels informatiques, elle est de 3 ans ; pour les brevets, elle est de 5 ans et pour les logiciels, la durée d’usage est de 3 ans.
La durée d’utilisation peut également être utilisée pour calculer le taux d’amortissement de l’immobilisation.
Comment calculer les dotations aux amortissements prévisionnelles ?
Le calcul des dotations aux amortissements est à effectuer bien par bien. Il doit également se faire exercice par exercice. Ceci est nécessaire afin d’incorporer la charge dans le prévisionnel. Pour réaliser le calcul, il est utile d’utiliser un tableur comme Excel. Si l’acquisition du bien se fait en milieu d’année, il est important de faire un prorata pour neutraliser la période de non-détention, c’est-à-dire durant la période de non-utilisation du bien. Un bien totalement amorti doit avoir une valeur nette comptable égale à zéro à une date précise. Toutefois, la somme des amortissements cumulés ne doit pas être supérieure à la valeur brute du bien.
Il existe trois méthodes d’amortissement, dont la variable, le dégressif et la linéaire. Cette dernière est la plus adaptée, car il s’agit de la plus simple, mais aussi de la plus justifiée au niveau économique.
Pour ce calcul, il est utile de faire un plan d’amortissement de chaque immobilisation. Deux notions vont apparaître suite à cet établissement. Notamment le cumul des amortissements ainsi que la valeur nette comptable.