Création d’entreprise : ouvrir un cabinet de kinésithérapeute
La kinésithérapie est une profession, dont la demande ne cesse d’augmenter. L’insuffisance d’activité physique et l’obésité sont des facteurs d’apparition et l’évolution de maladies, syndromes et affections. Grâce à la kinésithérapie, de nombreuses personnes atteintes de ces problèmes de santé peuvent poursuivre normalement leur activité professionnelle et participer activement à la vie sociale. Cette discipline permet aussi de prévenir ces différents troubles.
La recrudescence des cas de surpoids et des maladies liées au manque d’activité physique et à l’obésité a entraîné l’engouement de nombreux étudiants pour la kinésithérapie. Depuis quelques années, le nombre de cabinets de kinésithérapeute ont grandement augmenté.
Si vous avez un diplôme ou de l’expérience dans le domaine de la kinésithérapie, pourquoi ne pas envisager de vous installer comme kinésithérapeute ? Si cela vous intéresse, suivez nos conseils pour la création de votre cabinet kinésithérapeute.
Table des matières
La préparation : business plan
Une fois que vous avez idée de votre projet de création de cabinet kinésithérapie, il est primordial de faire une préparation de l’activité. Celle-ci est la base d’un projet de création de cabinet kiné bien mené. Ce business plan est un élément clé pour détailler les étapes nécessaires à votre projet. Ces étapes sont notamment : l’étude de marché, le choix de statut et l’immatriculation, les prévisions financières, l’agencement, les équipements techniques et matériels. De plus, cette préparation vous offre de la performance au niveau optimisation de temps, gain en efficacité et de qualité, et aussi vous pouvez anticiper votre futur.
Le profil, le projet
L’exercice du métier de Kinésithérapeute nécessite la titularisation de diplôme d’Etat Masseur-Kinésithérapeute dans un établissement public ou privé agrées par le Ministère de la santé, après 3 ans d’études.
Généralement, ces instituts de formations accueillent les élèves bacheliers scientifiques ou ayant effectués une année préparatoire. Certaines écoles permettent un accès par l’intermédiaire d’une année de formation commune aux études de santé universitaires de médecine (P.C.E.M.K.). Les 3 années d’études sont complétées par des stages pratiques en milieu hospitalier et auprès d’un professionnel libéral. Une fois les études terminées et le diplôme obtenu, le Kinésithérapeute peut se spécialisé en kiné sportive, pédiatrique ou gériatrique, kinésithérapie respiratoire ou cardiologique, ou poursuivre une formation supplémentaire en ostéopathie ou en chiropraxie.
Ce métier requiert une bonne résistance physique car le kinésithérapeute effectue le plus souvent des actes en position debout et produit des efforts physiques prolongés. Le professionnel doit avoir des qualités humaines et relationnelles, et être psychologiquement résistant pour rester continuellement à l’écoute de ses patients, les comprendre et les rassurer en cas de besoin. Il doit installer une relation de confiance avec eux, avoir de la délicatesse, être discret au maintien du secret médical.
L’étude du marché
Dans cette étape, il faut rechercher au sein du territoire les tendances actuelles du marché de la kinésithérapie. Notamment sur les grandes tendances techniques et technologiques. Il faut savoir si les patients abordent la santé kinésithérapie et qui sont les acteurs pour ce projet comme des enfants, des personnes âgées, des sportifs, des infirmes moteurs cérébraux et les poly pathologies.
Il est important d’avoir une idée encore précise du marché de la kinésithérapie dans l’évolution de l’activité dont :
- l’orientation de la politique de santé du territoire plus particulièrement la santé kinésithérapie
- la reconnaissance de l’évolution de la nomenclature générale des actes professionnels (NGAP)
- le système de cotation d’actes médicaux et paramédicaux du secteur libéral vers la Classification Commune des Actes médicaux (CCAM)
Par ailleurs, l’étude du marché consiste aussi à analyser l’état de la concurrence. C’est-à-dire, reconnaitre les chiropracteurs, ostéopathes, les rebouteux et guérisseurs en tout genre. Il faut aussi réviser les habitudes des patients et s’engager dans la créativité. L’innovation est aussi primordiale au niveau expérience, cela peut être la spécialisation à des pratiques un peu différentes afin d’exposer une nouvelle vision du cabinet masseur-kinésithérapie. Un autre point essentiel est également d’analyser la zone géographique d’implantation : l’attractivité du secteur, les patients, les concurrents.
Les démarches administratives
L’exercice libéral dans le domaine de la santé exige l’acquisition d’une assurance responsabilité civile couvrant l’ensemble des actes qu’un professionnel pratique. Ainsi, pour un masseur-kinésithérapeute libéral, il est indispensable d’être couvert par une assurance RCP sinon il risque d’avoir des sanctions disciplinaires. Le contrat RCP permet aussi au masseur-kinésithérapeute de le couvrir ses responsabilités de praticien en kinésithérapie libérale. Mais aussi à garantir les conséquences pécuniaires des dommages corporels, matériels et immatériels qu’il peut causer à des tiers dans le cadre de ses activités de prévention ou de soins.
Pour l’exercice du métier kinésithérapeute libéral, le praticien doit obligatoirement s’inscrire à l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes. Ceci-ci est un point de départ de toutes les démarches qui déterminent le parcours administratif de l’installation. Pour ce faire, le masseur-kinésithérapeute doit s’inscrire auprès du Conseil départemental de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes soit :
- auprès du Conseil de l’Ordre de votre département d’installation ;
- soit, auprès du Conseil de l’Ordre de votre domicile, si c’est pour des remplacements ;
Une fois que vous avez fourni les pièces nécessaires et le document d’inscription, le Conseil de l’Ordre vous enregistrera au tableau de l’ordre et vous remettra une attestation d’inscription avec un N° RPPS. Celle-ci vous donne le droit de mener l’activité de masseur-kinésithérapeute sur le territoire français.
Dès l’ouverture de son cabinet, le masseur-kinésithérapeute doit également s’inscrire au centre des impôts de son lieu d’installation.
Les dispositions financières
Une fois que vous avez fait le choix d’ouvrir un cabinet kiné, il vous faut lister dans un document l’ensemble des frais et investissements nécessaires à sa réalisation. Dans ce document vous devez noter :
Les frais des droits d’enregistrement :
- 0 % pour la fraction du prix inférieure à 23 000 euros,
- 3 % pour la fraction du prix comprise entre 23 000 et 200 000 €,
- 5 % pour la fraction du prix supérieure à 200 000 €,
- Les ressources disponibles : apports, prêt familial…
Vous pouvez avoir des aides à l’installation. Le plus courant, c’est le prêt bancaire, particulièrement un Prêt à la Création d’Entreprise (PCE) ou reprise d’activité, qui vous permet de financer le démarrage de votre cabinet et de vous constituer un fonds de roulement. Vous avez la possibilité d’obtenir auprès de votre banque le financement le plus adapté à votre projet. Cela peut être : des prêts à moyen terme, des prêts modulables, le crédit-bail.
Pour que le banquier vous accorde un prêt, vous devez lui présenter une description de votre projet (réaliste). Vous devez notamment décrire :
- le lieu d’implantation de votre futur cabinet ;
- le type d’activité et ses éventuelles spécialités : kinésithérapie respiratoire, électrothérapie…
- les contacts pris ou à prendre ;
- la situation administrative : diplôme déposé, inscription à l’Ordre…
- le statut de votre cabinet ;
- le type ou contrat de bail ;
- les horaires de travail ;
- les équipements ;
- le résultat prévisionnel ;
Les équipements techniques et matériels
Les équipements techniques et matériels du cabinet doivent être mûrement réfléchis, en particulier ce qui concerne l’accessibilité, la sécurité incendie, ou encore la climatisation. Pour certains kinésithérapeutes, ils réalisent des actes dans le plus grand confort des patients et interviennent avec différents matériels comme : table de massage, mobilier de massage, huiles et crèmes de massages, matériel de sport, matériel de rééducation, ainsi que des électro-stimulateurs.
Pour attirer plus de patients et d’accroitre la réputation du cabinet, vous pouvez vous équiper de matériels sophistiqués tels que des machines ou des bassins de « balnéo ». Cependant, pour ces matériels, il faut prévoir à des investissements importants. Vous pouvez aussi vous équiper de matériel pour de la gymnastique autonome et voire même des matériels électriques de techniques évolués. Toutefois, il faut avoir beaucoup de patients à recevoir pour disposer de ces types de matériel, mais en même temps, avoir ces équipements pour attirer du monde.